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mercredi 11 août 2010

Épistémologie, une avancée majeure :
la représentation « épistémo-physique » des microétats

par Pierre Escaffre
« Il n’est de savoir que partagé. »
      Confucius
La querelle ancestrale entre philosophies idéalistes et matérialistes sera-t-elle bientôt vidée de sa substance après la publication sans tapage d’une recherche épistémologique singulièrement innovante ? Il est permis de le penser tant apparaît avec éclat la force opératoire et l’immense potentiel déductif de l’acte fondateur que Mioara Mugur-Schächter a résolu d’inscrire au cœur de sa démarche d’interrogation des savoirs et de la manière dont ils se constituent.

Face au constat de l’impossibilité actuelle d’élaborer une représentation accessible du monde qui soit compatible avec la Mécanique quantique, elle refuse de baisser les bras et d’abdiquer le droit de la raison humaine à comprendre. À contre-courant du pragmatisme dominant, dans une extrême solitude intellectuelle, elle s’attache à creuser au plus profond de l’inconscient et du ressenti pour mettre au jour les liens que nos concepts entretiennent avec le « réel ».

Cherchant à débarrasser la théorie quantique des encombrantes scories de l’histoire classique qui parasitent toute interprétation nouvelle et empêchent de progresser, elle décrypte ce qui se dissimule dans le substrat mathématique d’algorithmes si performants qu’elle est convaincue qu’ils incorporent de façon plus ou moins diffuse, sans que nous n’en n’ayons conscience, les principes d’une véritable révolution épistémologique. Une patiente construction par étapes est alors entreprise qui ne peut s’accomplir que toujours appuyée sur les contraintes imposées par la situation cognitive correspondante. Le résultat enfin : le diamant absolu.

L’infra-mécanique quantique est un tout cohérent développé indépendamment du formalisme quantique, une sorte de théorie épistémo-physique, si l’on peut dire, qui possède des contours propres et un contenu spécifique doté d’un mode conceptuel-descriptionnel de fonctionner qui est défini exhaustivement et de manière explicite avec autant de détail et de rigueur qu’il m’a été possible d’assurer.

L’infra-mécanique quantique — Mioara Mugur-Schächter, Dianoïa – PUF (2009)
et page web de Mioara Mugur-Schächter (où l’on trouve également un important erratum).

La fabuleuse histoire du « réel en lui-même »

Nos sens au sens classique ne servent plus directement pour percevoir les choses et s’en faire une idée dès lors que l’on approche des dimensions d’usage en physique quantique. Ondes ou particules sont des mots inutiles pour nous représenter « ce » dont nous sommes faits. Dans un souci de communicabilité, on parle de microétats tout en ne sachant pas ce qui est désigné.
On ignore ce qu’ils sont mais on sait les produire. « Eh bien, faisons-en !  » nous dit MMS, et « décrivons cette opération de génération. » Elle sera symbolisée par la lettre G affectée le cas échéant de l’indice qu’on veut. Le microétat généré sera, lui, étiqueté par la lettre et le chiffre de l’opération qui l’a généré. Ainsi, l’on posera meG ou meG1, meG2 etc.

Sommes-nous sûrs cependant que le microétat considéré est "vraiment" identique à tout autre microétat généré par une opération identique ? Et non, nous n’en sommes pas sûrs. Pire, non seulement nous n’en avons pas la certitude, mais nous ne l’aurons jamais. La situation cogni­tive d’un être humain face à un microétat empêche foncièrement d’établir une telle certitude.

Si l’on veut pouvoir construire une représentation intelligible de la manière de « signifier » du formalisme mathématique de la Mécanique quantique, (maintenant attention parce que là ça va très vite) MMS affirme qu’il est nécessaire de poser une relation de un-à-un, figurée par une double flèche qui assigne G, l’opération de génération, au microétat meG généré. Comme j’ai l’impression que tout le monde n’a pas obligatoirement saisi la manipulation conceptuelle qui vient d’être effectuée, et plutôt que de répéter inlassablement le même discours, je suggère à ceux qui souhaitent suivre, de relire la phrase ci-dessus écrite en bleu.

Mesdames et messieurs, plus fort que la magie, plus pur que le cristal, vous venez d’assister à l’instant à un changement d’ère. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, surgissant du néant, un acte réunit les éléments disjoints. Ce ne sera plus sur la matière au sens classique du terme ni sur l’esprit au sens classique aussi que s’appuiera la théorie, mais sur leur relation.

La nature matérielle décrite de l’opération de génération et la nature psychique communicable de l’étiquetage en microétat se trouvent désormais reliées par une double flèche :  G ↔ meG , qui elle-même ne peut être ni d’une essence ni de l’autre puisqu’elle unit les deux.
Ce n’est pas sur un socle massif tel le titan Atlas que repose le monde, ce n’est pas davantage dans un moule kantien qu’il est élaboré, si nous pouvons bâtir une inter-subjectivité, c’est que formellement tout tient par le milieu. Madame, sincèrement, merci !

Pierre Escaffre.
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