« La figure de cet homme-là est emblématique des menaces qui pèsent sur la pensée, hier comme aujourd’hui. »
Marie-José Sirach
BRUNO (Giordano), philosophe italien, développement en nette rupture avec l’aristotélisme des thèses coperniciennes associées à un humanisme panthéiste « L’infini, l’univers et les mondes », accusé d’hérésie, incarcéré sept ans, jugé coupable par l’Inquisition, brûlé vif en place publique sur ordre du Saint Office (Nola, royaume de Naples 1548 - Rome 1600). |

Splendide illustration de l’intellectuel à la fois brillant, persévérant et fragile, révolutionnaire du savoir, perturbateur de son temps, tenace dans ses recherches, rebelle et insoumis, capable de défier la toute-puissance de l’Église. Où sont donc les esprits libres et révoltés de notre temps, ceux à même de penser sans s’abandonner aux diktats de l’imprimatur médiatique ?
Le problème en effet n’est pas de réclamer, plus de quatre cents ans après, une contrition de la part de la « Sainte Église catholique, apostolique et romaine ». Celle-ci d’ailleurs s’y refuse ! La honte étouffe moins que les bretzels salés. Non, très honnêtement, la signification, s’il doit y en avoir une, du supplice enduré ne peut que se trouver dans l’interpellation envers chacun de nous : le dogme de ce siècle est celui du profit au détriment de l’homme. La civilisation est encore à construire, en demeurer témoin, c’est cautionner le pire. Vu qu’elle est objective, la science est supposée ne pas prendre parti, mais entre avoir et être, peut-elle rester neutre ?
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