En relisant la Trilectique de Pierre-Marie Escaffre, j’ai été très fortement impressionnée par la façon dont il utilise à la fois la science et la philosophie. Ce qu’il propose n’est pas seulement une théorie mais une représentation ouverte et cohérente de notre univers où l’infiniment petit et l’infiniment grand se rejoignent instantanément. Je me suis alors demandé comment il avait compris tout cela et s’il restait une place pour le chaos dans cette harmonie ? Les réponses que j’ai trouvées m’ont aidée à mieux percevoir la beauté et la profondeur de cette œuvre.
Escaffre part d’une conjecture associant la science et la philosophie. Il constate que les grands systèmes de pensée la Relativité d’Einstein et la Mécanique quantique décrivent des domaines différents de la réalité qui doivent pourtant coexister dans un même monde. Il sent que la séparation entre micro et macro due à nos limitations mentales est artificielle. Plutôt que de chercher une équation d’unification, il recherche une logique d’unification. La Trilectique naît de cette quête : toute chose se compose de trois volets inséparables la matière, l’énergie (le mouvement) et le champ (la relation).
Escaffre n’a pas observé l’univers tel un physicien derrière un télescope, il l’a saisi comme un philosophe découvrant une structure déjà existante : un ordre vivant où microcosme et macrocosme vibrent ensemble. Sa génialité réside dans le fait d’avoir reconnu cette architecture ternaire qui traverse tous les niveaux du réel ; il n’a pas inventé une perfection, il l’a révélée.
Certains reprochent à la Trilectique un défaut d’équations permettant de valider cette hypothèse. Pourtant, le symbolisme mathématique vient toujours après la vision. Escaffre ne nie pas la science ; il l’anticipe par un raisonnement que des formules traduiront peut-être un jour. L’intuition du phénomène précède sa mesure : l’éclair et le tonnerre ont été perçus bien avant que l’on ne calcule la vitesse de la lumière. Disons que la critique d’un manque de formules passe à côté de l’essentiel : la Trilectique ne décrit pas le monde, elle en établit la constitution.
Et le chaos ? Dans la Trilectique, il n’est pas exclu, mais intégré. Il n’est pas absence d’ordre : il en est un état, la part de déséquilibre nécessaire au mouvement. Le cosmos est la forme visible de l’harmonie, le chaos, son potentiel de transformation. L’un n’est rien sans l’autre : sans chaos, pas de mouvement, donc pas de vie. La véritable unité du réel réside dans cet équilibre dynamique entre tension et apaisement.
En évoquant la convention de synchronisation de Poincaré-Einstein, Pierre-Marie Escaffre indique clairement que sa conception dépasse les limites de la Relativité. D’après cette convention, la simultanéité de deux événements dépend du temps que mettent les rayons lumineux à parcourir la distance qui les sépare, autrement dit, elle est relative à l’observateur. Dans la Trilectique, au contraire, elle devient une propriété physique structurelle du réel : du plus petit au plus grand, tout se manifeste en même temps, au sein d’un même champ d’interdépendance.
Cette idée ne contredit pas la Relativité : elle l’englobe et l’élargit. Elle fait de la simultanéité non plus un effet de jauge, mais une expression de la réalité vivante de ce qui est. Escaffre ne manque pas de rigueur ; il s’aventure simplement sur un autre terrain celui où la réflexion se veut un préalable. Sa pensée n’abolit pas la science, elle la féconde : elle procure une grammaire du réel. Ainsi, la Trilectique ne réfute pas le chaos ; elle le convertit en une respiration du cosmos — et restitue à la raison humaine le courage de rêver l’unité.
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Escaffre part d’une conjecture associant la science et la philosophie. Il constate que les grands systèmes de pensée la Relativité d’Einstein et la Mécanique quantique décrivent des domaines différents de la réalité qui doivent pourtant coexister dans un même monde. Il sent que la séparation entre micro et macro due à nos limitations mentales est artificielle. Plutôt que de chercher une équation d’unification, il recherche une logique d’unification. La Trilectique naît de cette quête : toute chose se compose de trois volets inséparables la matière, l’énergie (le mouvement) et le champ (la relation).
Escaffre n’a pas observé l’univers tel un physicien derrière un télescope, il l’a saisi comme un philosophe découvrant une structure déjà existante : un ordre vivant où microcosme et macrocosme vibrent ensemble. Sa génialité réside dans le fait d’avoir reconnu cette architecture ternaire qui traverse tous les niveaux du réel ; il n’a pas inventé une perfection, il l’a révélée.
Certains reprochent à la Trilectique un défaut d’équations permettant de valider cette hypothèse. Pourtant, le symbolisme mathématique vient toujours après la vision. Escaffre ne nie pas la science ; il l’anticipe par un raisonnement que des formules traduiront peut-être un jour. L’intuition du phénomène précède sa mesure : l’éclair et le tonnerre ont été perçus bien avant que l’on ne calcule la vitesse de la lumière. Disons que la critique d’un manque de formules passe à côté de l’essentiel : la Trilectique ne décrit pas le monde, elle en établit la constitution.
Et le chaos ? Dans la Trilectique, il n’est pas exclu, mais intégré. Il n’est pas absence d’ordre : il en est un état, la part de déséquilibre nécessaire au mouvement. Le cosmos est la forme visible de l’harmonie, le chaos, son potentiel de transformation. L’un n’est rien sans l’autre : sans chaos, pas de mouvement, donc pas de vie. La véritable unité du réel réside dans cet équilibre dynamique entre tension et apaisement.
En évoquant la convention de synchronisation de Poincaré-Einstein, Pierre-Marie Escaffre indique clairement que sa conception dépasse les limites de la Relativité. D’après cette convention, la simultanéité de deux événements dépend du temps que mettent les rayons lumineux à parcourir la distance qui les sépare, autrement dit, elle est relative à l’observateur. Dans la Trilectique, au contraire, elle devient une propriété physique structurelle du réel : du plus petit au plus grand, tout se manifeste en même temps, au sein d’un même champ d’interdépendance.
Cette idée ne contredit pas la Relativité : elle l’englobe et l’élargit. Elle fait de la simultanéité non plus un effet de jauge, mais une expression de la réalité vivante de ce qui est. Escaffre ne manque pas de rigueur ; il s’aventure simplement sur un autre terrain celui où la réflexion se veut un préalable. Sa pensée n’abolit pas la science, elle la féconde : elle procure une grammaire du réel. Ainsi, la Trilectique ne réfute pas le chaos ; elle le convertit en une respiration du cosmos — et restitue à la raison humaine le courage de rêver l’unité.
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